Bientôt le 19e Marché potier
Coup de projecteur sur des exposants : les potiers d’Uzech-les-Oules
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| L'Oulerie à Uzech-les-Oules accueille cinq potiers en résidence et offre une salle d'exposition vente |
Natacha Brosset, Rémy Debouttière et Samuel Ochando sont trois potiers d’Uzech-les-Oules, petit village du Lot, à venir exposer leur travail lors du Marché de La Bastide Clairence. Cette charmante bourgade du pays Bouriane, riche en pierre calcaire et argile, a accueilli, dès l’Antiquité, une activité autour de la production de terre cuite utilitaire, pour l’architecture ou la cuisine. Aujourd’hui encore sept potiers exercent dans ce village. Et cinq d’entre eux résident à l’année à l’Oulerie. Cette splendide grange en pierre du Lot a été restaurée dans les années 2000, dans le cadre d’un projet porté par la mairie, la Communauté de communes du territoire, la Région et l’Europe. Elle offre à quatre ou cinq potiers-céramistes intéressés un atelier indépendant et une salle d’exposition vente commune de 180m2.
Natacha, Rémy et Samuel sont parmi les actuels bénéficiaires. Chacun leur tour précise ce qu’il apprécie et ce qu’il regrette, sur le fait d’être membre d’un collectif. Ils sont plutôt d’accord tous les trois pour exprimer leur satisfaction à partager leurs idées, leurs doutes et la même passion pour la terre. Ils pensent que le groupe apporte une dynamique et une forme d’entraide.
Les trois potiers sont enthousiastes à l’idée de venir à La Bastide. C’est la deuxième fois qu’ils exposent leurs créations sur le marché. « Le cadre est beau, la place est chouette ! » précise Rémy. Il est vrai que La Bastide Clairence est classé parmi les Plus beaux villages de France ! « Et puis tout est bien organisé. En tant qu’exposant, on est bien chouchouté » ajoute Natacha. Tous les repas des exposants sont pris en charge par Arcades, l’association organisatrice de l’événement, qui regroupe tous les artistes et artisans d’art de La Bastide Clairence. « L’accueil est super chaleureux et l’ambiance très conviviale » affirme encore Rémy. « Et puis, franchement, au niveau des ventes, il est correct » annonce Samuel, l’air plus grave. « Le seul petit hic : la place en pente ! C’est sûr, cette année, je vais prendre un autre stock de cales… » sourit Rémy. Samuel le regarde en approuvant d’un hochement de tête. « Oui, l’ambiance est très agréable et c’est l’occasion de revoir des potiers que l’on a pas vus depuis longtemps, parce qu’on se connaît presque tous » déclare Natacha. « C’est sympa de voir les nouvelles productions des autres, parfois, ça peut donner des idées » conclut Samuel.
Venez les rencontrer le 14 et le 15 septembre à La Bastide Clairence !
Rémy Debouttière
Rémy est un jeune potier ! En effet, il est tombé tardivement dans le chaudron de la terre : en 2005, après quelques années passées dans un tout autre secteur professionnel. Et c’est devenu sa passion ! Au départ, sa production en grès était essentiellement utilitaire (bols, saladiers, plats, pots…), mais aujourd’hui, Rémy a envie de se lancer plus dans des pièces de créations (grands plats, jarres, bas-reliefs…). Toute sa production a des décors peints. Le potier utilise deux émaux et ses motifs tournent autour de la flore et de la faune. Là encore, l’artisan-artiste évolue et c’est plutôt la thématique de la danse et de la musique qui l’inspire.
Natacha Brosset
Natacha a les yeux de la même couleur que sa production et que son t-shirt : un vert céladon. La potière crée de l’utilitaire et un tout petit peu de sculpture, en porcelaine et grès. Ses pièces sont tournées et ont toutes des formes rondes. Et sur chacune d’entre elles, Natacha appose son sceau : un travail d’empreinte à l’estampe qui lui fait repousser la matière avec un outil qu’elle se fabrique, ce qui rend la pièce unique. La potière parle avec passion de son activité. D’ailleurs, elle a la volonté de transmettre ce goût de la terre aux enfants et autre public. C’est pour cela, qu’elle anime également des cours de modelage, tournage et des stages de cuisson raku.
Samuel Ochando
Samuel est un puriste. Le potier travaille le grès et sa production est utilitaire. Pour lui, il est important que ses créations soient utiles à tout le monde. C’est à 17 ans, qu’il a découvert le métier, dans le village de ses parents et il a eu un coup de foudre avec l’atelier et la cuisson au bois. Alors il s’est formé en alternance. Son passage chez un artisan l’a beaucoup marqué. Là, il a appris l’exigence et les finitions de qualité. C’est pourquoi, il fabrique lui-même ses émaux avec de la craie, du kaolin, du feld, de l’oxyde de fer ou de cuivre. Ses plats à tarte, ses bols ou ses saladiers sont à son image : pratiques et bien finis.
